8 septembre 2009

Oslo, capitale aux prix glacés.

Difficile de résister à la tentation d'aller en Norvège quand on est en Suède quelque temps. Touristiquement parlant, quelques lieux semblent particulièrement intéressants: la région entre Oslo et Bergen -petite ville côtière de la côte ouest-, de très longs pans du même littoral sublimés par les fjörds, et nombre d'autres lieux notamment dans la pointe nord du pays. L'idéal serait peut-être une longue croisière complétée par des voyages ferroviaires. Certains tronçons du chemin de fer sont classés au patrimoine mondial de l'humanité, par parenthèse alléchante.


Néanmoins, de ces vastes possibilités l'étudiant Erasmus moyen n'aura qu'un aperçu bien sommaire. Le problème de cette destination, ce sont ses coûts stratosphériques. La Suède parait magiquement accessible par contraste avec Oslo. Ainsi un café y coûtera environ 3,50 euros, le kebab le moins cher que j'aie pu trouver presque 8 euros, un forfait de taxi entre le centreville et l'aéroport le plus proche 70 euros... Avec ceci de trompeur que les prix paraissent identiques à première vue. Par exemple 1000 couronnes pour tel article, comme en Suède. Mais le choc psychologique s'ensuivra après une rapide conversion de la couronne norvégienne à la couronne suédoise, un tiers du prix venant gonfler extraordinairement la note.


Hormis le plaisir d'y vider allègrement son compte en banque, y a-t-il quelque raison d'aller visiter Oslo? Difficile de répondre à cette question de façon tranchée. Pour ma part, j'estime qu'il y a quelque chose de l'ordre du symbolique à visiter une capitale d'un pays intéressant. Mais je reconnais trouver peu de charme à cette capitale. Son centre-ville affiche, certes, plusieurs monuments dignes d'intérêt. Et sans doute la vie nocturne a-t-elle quelque intérêt, pour ceux dont le portefeuille peut survivre aux dépenses colossales requises. Autrement, les immeubles sont plutôt maussades. Rien à voir en ce sens avec Stockholm, dont je garde un excellent souvenir.


Quelques autres bons points, évoqués dans cette vidéo -prix nobel, situation géographique intéressante, un parc aux statues très originales...-:




Les mauvaises langues rajouteront qu'il leur est désagréable de dépenser tout leur argent dans un pays gâté par sa chance naturelle, l'économie norvégienne, florissante, reposant pour l'essentiel sur ses réserves de pétrole, gaz et ses ressources maritimes. Peut-être peut-on aussi dépasser nos accès spontanés de jalousie pour admirer ce qui y marche très bien, notamment les pratiques démocratiques qui y sont d'usage, ou encore pour ce modèle capitaliste social dont le destin a permis l'éclosion. Et puis, si ces débats sonnent par trop superflus, on pourra toujours rester en Suède.

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